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16ème dimanche après la Pentecôte 2021

Voyant comment les Pharisiens choisissaient les premières places, Jésus voulut leur faire comprendre la maladie spirituelle dont ils étaient atteints et les engager ainsi à en chercher la guérison. Il guérit d’abord dans ce but un malheureux hydropique, enflé par la maladie, puis il chercha, en voilant la leçon sous une parabole, à guérir l’enflure spirituelle dont, comme tant d’autres, les invités qu’il avait sous les yeux n’étaient que trop atteints.

   Le monde est livré à toutes les exaltations et à toutes les infatuations de l’orgueil, alors que l’humilité est la condition absolue de l’entrée dans le royaume de Dieu. Cette vertu que l’Eglise nous inculque dans l’oraison, en disant que la grâce de Dieu doit toujours nous prévenir et nous accompagner en tout et partout, St Paul l’enseigne d’une manière puissante aux chrétiens dans l’épître de ce jour. Sans aucun mérite de notre part, explique l’Apôtre aux Ephésiens, mais uniquement pour que nous servions à la louange de sa gloire, Dieu nous a élu dans le Christ. Alors que nous étions enfants de colère, le Tout-Puissant, qui est riche en miséricorde, à cause de l’amour extrême dont il nous a aimés, nous a rendu la vie en Jésus. Païens et étrangers aux alliances faites par Dieu avec Israël, nous avons été rapprochés dans le sang du Sauveur, car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en fait qu’un, et par qui nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Nous ne sommes donc plus des étrangers, mais des membres de la famille divine. Rien de tout cela ne vient de nous, mais c’est l’œuvre de Dieu, afin que nul ne s’en attribue la gloire.

   « Va, mets-toi à la dernière place », ne veut pas dire que le supérieur doive se mettre au-dessous de ses subordonnés, ni exposer sa dignité au mépris ; il doit se rappeler cette parole des Livres Saints : « Plus tu es grand, plus tu dois te montrer humble en toutes choses et tu trouveras grâce devant Dieu ». (Ecclésiastique 3, 20)

   L’orgueil, dit St Tomas d’Aquin, est un vice par lequel l’homme cherche à s’élever contre la droite raison au-dessus de ce qu’il est ; l’orgueil est basé sur l’erreur et l’illusion. L’humilité au contraire a pour fondement la vérité ; c’est une vertu qui tempère et réfrène l’âme, afin qu’elle ne s’élève pas au-dessus (super) de ce qu’elle est en réalité (d’où le nom de superbe donné à l’orgueil). L’âme humble accepte, en toute soumission, la véritable place qui lui revient et qui est celle que Dieu, vérité suprême et infaillible lui assigne. L’humilité dans les paroles, l’humilité dans les actions, l’humilité dans le support des épreuves et des contradictions, c’est la vertu que Job nous enseigne par toute sa vie et que le Christ nous recommande dans l’évangile de ce dimanche.

  Et, comme il l’a fait pour Job, le Seigneur, un jour, pourra dire à chacun de nous « Mon ami, montez plus haut ». Et ce sera un honneur pour nous devant les autres convives de la noce. (Ant. du Magnificat) Amen

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