L’évangile de ce dimanche nous rapporte le récit de deux miracles opérés par Notre-Seigneur pour manifester sa puissance divine aux Juifs et aux Gentils (Païens). Car nous sommes encore dans ce temps de l’Epiphanie !
Le premier miracle est en faveur d’un lépreux, le second en faveur d’un centurion. Le lépreux appartient au peuple de Dieu. Une parole de Jésus le purifie. Mais il doit se soumettre à la loi de Moïse et faire constater sa guérison par les princes des prêtres « pour leur servir de témoignage », de témoignage de cette divinité qu’ils refuseront toujours de reconnaître. Le centurion, lui, n’est pas de la race d’Israël, et Notre-Seigneur le fait remarquer. Ses paroles d’humilité et de confiance attestent, au contraire, que le Christ est vraiment Dieu.
Le point saillant de tout cet évangile est que toutes les nations prendront part au banquet du royaume des cieux ; nul n’est exclu en dehors de ceux qui refusent de croire à la divinité du Christ et d’accueillir le salut qu’il est venu leur mériter et leur offrir.
L’épître aux Romains est consacrée pour une bonne part à montrer que Juifs et Gentils sont appelés à faire partie du royaume du Christ et à être membres, les uns et les autres, du corps mystique dont il est le Chef. Tous, objets des miséricordes divines, et un en Jésus-Christ, ils doivent s’aimer comme des frères et laisser à Dieu le soin de punir au dernier jour le mal qui leur aura été fait…
Enfants du royaume, renouvelons notre foi en la divinité du Christ, et manifestons-la en vivant de cette charité chrétienne qui est le plus grand commandement, et que St Paul nous rappelle avec insistance aujourd’hui. « La grâce de la foi en Jésus, dit St Augustin, opère la charité (2ème nocturne de matines). Que rien ne puisse nous amener à nous départir de cette charité. Et que Notre-Dame la fasse grandir sans cesse en chacun d’entre nous. Amen