En la fête de la Circoncision, Octave de la Nativité, Notre Seigneur reçut le nom de Jésus. « On lui donna le nom de Jésus que l’ange avait indiqué avant qu’il fut conçu dans le sein de sa mère ».
Parole de l’évangéliste saint Luc.
Saint Pierre nous en donne la signification théologique : « Aucun autre nom sous le ciel n’a été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvé ».
Ainsi, dès l’orée de sa vie, la mission de cet enfant est précisée. Sa mission est une mission de rédempteur. Il vient pour sauver les hommes.
L’Eglise en fait une expression de son dogme : « Qui propter nos homines et proter nostram salutem, descendit de coelis ».
Et saint Pierre est parfaitement explicite. Il est le seul Sauveur, le seul Rédempteur. Il rejoint ainsi l’expression, elle aussi parfaitement explicite, de saint Jean : « …afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3 16)
L’Eglise – remarquez bien : je ne dis pas : « pour l’Eglise » comme si cela était une simple opinion de l’Eglise primitive, née de la prise de conscience par les Apôtres du mystère de l’enfant de la crèche….cette manière de dire aurait un relent très fort de modernisme – Non. Je dis : l’Eglise affirme que le salut est en NSJC et en aucun autre. Il est le seul Dieu, le seul Sauveur.
Le Psalmiste nous exhorte : « Chantez à Dieu un cantique nouveau Cantate Domino omnis terra. Chantez Dieu et bénissez son nom. Annoncez au milieu des nations son salut », « Car le Dieu est grand et digne de louange. Quoniam Dominus magnus et laudabilis nimis. Car il a fait les cieux. La splendeur et la magnificence sont devant Lui. La puissance et la majesté sont dans son sanctuaire ».
Dieu est venu. Il reviendra, cette fois dans la gloire et la force et non plus dans la faiblesse de l’enfant pour juger avec justice les peuples selon sa fidélité. Et ce ton de la joie est exprimé de nouveau dans le psaume 97 souvent chanté en ce temps de Noël : « Chantez à Dieu un cantique nouveau, Car il a fait des prodiges, Sa droite et son bras saints, Lui ont donné la victoire. Dieu a manifesté son salut, Il s’est souvenu de sa bonté et de sa fidélité envers la maison d’Israël. Toutes les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Poussez vers Dieu des cris de joie, Vous, habitants de la terre Faites éclater votre allégresse au son des instruments. »
La joie ! C’est là un sentiment qui doit être en notre cœur en raison de la Rédemption.
Sans doute, il est bon de s’affliger de ses péchés, mais à condition que ce ne soit pas à tous les instants de la vie. Il faut faire alterner avec ce souvenir – (qu’on appelle componction) -, la mémoire plus heureuse des bontés de Dieu car la tristesse continuelle endurcit le cœur et risque de le jeter au mortel désespoir.
Souvenez-vous !
La compassion divine est plus grande que n’importe quelle faute…A l’exemple du juste, ayez de vous-même une conscience humiliée, mais de Dieu une connaissance heureuse (ou joyeuse)
Oui ! Gardez sans cesse mémoire des bienfaits du Seigneur.
Ils sont trop nombreux, me direz-vous ! Il est vrai.
Mais qu’au moins le principal de ces bienfaits, c’est-à-dire l’œuvre de votre Rédemption ne quitte jamais votre mémoire.
C’est ce que nous rappelle la fête du saint Nom de Jésus que nous célébrerons demain.
Méditons tout cela, et notre cœur, malheureux de ses péchés, saura chanter allégresse et reconnaissance. Amen.